Jugé Albert Vital (1887-1916)

 

Mortellement blessé à Verdun début avril 1916

Décédé à l'hôpital temporaire de Montargis le 26 avril 1916.

Mort pour la France



Albert Jugé - 32e Dragons


SA CAMPAGNE 1914-1916



Dès l’ordre de mobilisation générale en août 1914, Albert Jugé, alors âgé de vingt sept ans, quitte sa ferme du Feu à Trans dans la Mayenne et rejoint son régiment, le 32e Régiment de Dragons stationné à  Versailles. Avant la guerre, le 32e régiment de Dragons avait son casernement à Chartres. Ce régiment de cavalerie était issu du 13e régiment de cuirassiers dissous en 1913.

 

Albert laisse à la ferme Maria Soutif son épouse âgée de vingt six ans et ses deux enfants, Denise, alors âgée de un an et trois mois et Albert, âgé de trois mois seulement. Pour l'aider aux travaux de la ferme, elle peut heureusement compter sur un jeune ouvrier, Ernest Durand que le jeune couple avait embauché en 1911 au moment de la reprise de la ferme du Feu. Malgré les soucis et les soins à donner aux enfants, son épouse Maria, essaiera de continuer les travaux de la moisson avec l'aide de ses parents, puis à l'automne de faire la récolte des betteraves et des pommes de terre. Tous les jours, dans ce pays de Mayenne où l'on se consacre à la polyculture-élevage, il faut aussi assurer les soins aux animaux. Le plus dur sera quand viendra l'automne. Dans les campagnes, il ne reste plus guère d'hommes capables de tenir les charrues mais heureusement l'entraide dans les familles permet de faire quelques semis. Durant l'hiver 1914-1915, la sœur de Maria, Olga, alors âgée de quatorze ans, viendra habiter avec sa sœur  Maria et les enfants, à la ferme du Feu.

 

Au début de la guerre, tant qu'il est au cantonnement à Versailles, Albert et Maria s'échangent très souvent des lettres, presque quotidiennement. Maria a conserver précieusement les cartes postales reçues d'Albert son mari, mais aussi celles reçues de Vital Jugé, le frère aîné d'Albert, mobilisé comme lui, de Paul Soutif son frère, puis plus tard, celle d'Ernest Durand qui n'avait que dix neuf ans à la déclaration de guerre et qui de constitution fragile, fut ajourné deux fois et ne fut incorporé qu'en 1916 au service auxiliaire (Maria épousera Ernest en seconde noces en 1923). Toutes ces cartes, elle les avait placées dans un grand album qui nous est parvenu et nous a permis de reconstituer un peu la vie d'Albert.

 

Vital, le frère aîné d'Albert avait été incorporé dans l’infanterie, sergent au  26e territorial, 10e Cie.  Auguste Soutif, le frère aîné de Maria fut aussi mobilisé, puis Paul Soutif au 90e régiment d'artillerie lourde, 6e groupe, 11e batterie, secteur 185. Les deux frères se retrouveront plus tard dans le même secteur qu'Albert Jugé sur la Somme ainsi qu'un cousin de Maria, Constant Couasnon.  En 1917, un troisième frère, est mobilisé à son tour avec la classe 1917. Les parents Soutif ont donc trois fils à la guerre. Tous les trois reviendront sains et sauf.


Malheureusement, Albert sera tué au printemps 1916. Constant Couasnon, le cousin de Maria avec lequel Albert fera toute la guerre sera tué comme Albert en défendant Verdun avec le 129 R.I. (Son livret porte les mentions: Tué à l'ennemi à Douaumont, rapatrié à Trans, Mayenne.)

  

Dans ses lettres, Albert raconte un peu sa vie, mais comme souvent les soldats disent que tout va bien, qu'il ne faut pas s'inquiéter. Par contre, il ne cesse de poser des questions sur les travaux de la ferme, la façon dont Maria arrive à faire face. Ce qui le préoccupe surtout, ce sont ses deux jeunes enfants, Denise qui avait seulement un an et demi lors de la déclaration de la guerre et Albert son fils, qui n'avait que quelques mois. Pas une carte qui n'ait quelques mots pour Denise et Albert. Au début, l'écriture est belle et régulière, puis viennent les cartes griffonnées au hasard d'un arrêt, d'un court moment de repos. Les lettres aux parents sont plus précises. Sur certaines lettres, l’angoisse paraît ; à un moment, Albert écrit qu’il entend la messe chaque matin et le «salut» le soir (pendant son cantonnement à Versailles).

  

En 1914, avec trente et un régiments, les régiments de Dragons forment le gros de la cavalerie française. Au 15 décembre 1914, son régiment est toujours stationné à Versailles. Le 1er février 1915, il écrit à Maria : " Bien chère petite femme. Deux mots à la hâte ; très bon voyage, très bien arrivé mais je pars à l'instant pour le 7e escadron rejoindre les camarades..."  Depuis quelques temps, dans ses lettres, il semblait souffrir d'être rester si longtemps à l'arrière alors que ses camarades étaient presque tous partis au combat. Pourtant, c'était peut-être parce qu'il savait mieux que les autres s'occuper des chevaux qu'on l'avait laissé ainsi au dépôt.

 

Le 32e régiment de Dragons fait partie de la 11e brigade de Dragons rattachée à la 1ere division de cavalerie. C’est en février 1915, que son régiment est engagé dans la bataille de la Somme. Le trois février 1915, il donne sa nouvelle adresse : Méry (Oise) – 32e Dragon, 7e escadron – Brigade Gillet, secteur postal N° 98.

 

Au cours de l’année 1915, il est transféré du secteur postal 98 au secteur postal 80.

 

Le 22 juillet 1915, il écrit de Méault dans la Somme. Il part pour Mézières, secteur 186: « ... bien fatigué ce soir, je vais quand même te donner de mes nouvelles qui sont toujours comme de coutume très bonnes et toujours dans l’espoir que ma présente vous trouve tous de même. Chère Maria, nous quittons demain matin à 6 heures et demi et nous allons à Mézières et aux environs ; se sera la même adresse à l’exception du secteur au lieu de 80 ce sera 186 . Comme je te disais hier soir, j’ai été chercher les copains ; je suis rentré ce matin à 3 heures, et j’ai dormi jusqu’à 6 heures et ensuite on m’a réveillé, et je suis repartit à 8 heures pour le même endroit chercher notre sous-officier. Dans la nuit et dans ma journée, j’ai fait de 110 à 120 kilomètres à cheval... »

 

Le 23 novembre 1915, il écrit : « ... Constant (Constant Couasnon, le cousin) est partit aux tranchées ce matin ; moi, je compte le remplacer la semaine prochaine, mais ce n’est pas régalant, car il fait toujours grand froid, et le brouillard si épais que l’on ne voit pas à dix pas »

 

Le 12 décembre 1915  il est toujours sur la Somme. Il écrit : « Demain je vais chercher une remorque de paille à Pierrefonds qui est à 20 kilomètres » Mais les régiments de cavalerie ne sont pas adaptés à la guerre de tranchée qui s’installe sur tout le front. De plus, en 1914, l’été fut très chaud et les chevaux très vite épuisés (trop vite dire certains, mettant en cause la qualité de l’entraînement des chevaux qui manquaient d’endurance) et le commandement  ne sut pas utiliser la cavalerie au moment opportun pour profiter d’une brèche qui s’était formée dans le front ennemi. En 1916, le front est stabilisé et c'est la guerre des tranchées ; les régiments de cavalerie sont tour à tour dissous et les cavaliers incorporés à l’infanterie.

 

Le 10 janvier 1916, Albert écrit « Je pense changer de régiment dans la semaine, mais je ne sais pas où nous allons… ». En fait, il sera  incorporé au 129e Régiment d’infanterie, mais seulement en mars, car son frère Vital écrit à ses parents le 10 mars 1916 : « Nous sommes au repos à Liancourt (Oise). Mon frère (Albert), est à Estrées, à une douzaine de kilomètres...  les permissions sont suspendues, peut-être à cause des attaques de Verdun. J’oubliais de vous dire que mon frère est en bonne santé, ainsi que Couasnon (cousin), mais ils vont trouver beaucoup de changement de la cavalerie à l’infanterie ; ils regretteront beaucoup leurs chevaux. »

 

Vital, qui avait huit ans de plus qu'Albert avait vu juste. L'infanterie n'avait rien à voir avec la cavalerie. Albert était certainement un bon cavalier, puisqu'on lui confiait des missions qui le faisait parcourir des distances importantes mais il n'avait pas l'entraînement du fantassin. En cette fin d'année 1915, ses lettres deviennent plus rares (seules les cartes ont été conservées). Au début de 1916, le 129e Régiment d’infanterie est toujours sur la Somme (Frise, Bois des Vaches, Bois Signal…) Le 3 février, le 129e régiment d'infanterie qui a participé à toute la bataille de la Somme est mis en seconde ligne puis à partir du 8 février 1916, il part en réserve à Cerizi-Gailly. Ce régiment reste dans la région de Compiègne jusqu'au 28 mars d'où il s'embarque pour rejoindre Verdun.


C'est sans doute pendant ce mois passé à l'arrière dans la région de Compiègne que le 129e régiment d'infanterie se reconstitue et incorpore les éléments des Dragons. Albert écrit pour la dernière fois à Maria le 16 mars 1916. Malheureusement, il ne donne pas son adresse. Le même jour, il écrit également une carte à son petit Albert pour sa fête et à Denise pour lui souhaiter son 3e anniversaire. Sur la carte à Maria, il dit que tout va bien mais sur la carte à sa petite fille, il ne peut s'empêcher d'écrire « vivement la fin de cette maudite guerre ».


Quelques jours plus tard, il sera jeté dans l'enfer de Verdun. Mortellement blessé début avril 1916, il décède à l'hôpital temporaire de Montargis le 26 avril 1916 et est inhumé au cimetière militaire de Montargis.


Jean Faucheux 2010





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HISTORIQUE DU 129e RI A VERDUN

EN  AVRIL ET MAI 1916

     C'est le 29 mars 1916 que le 129e 1 débarque à Villiers-Deaucourt dans la Meuse. Il cantonne à Rancourt et Allancelles et le 2 avril, il est enlevé en camions et déposé à Regret à trois kilomètres de Verdun. Le soir, il cantonne à Faubourg-Pavé. Le 3 avril au soir, il monte en ligne. Sur la pente sud du fort de Douaumont, en avant de l'ancien village de Fleury.


Le front le 5 septembre 1914

Par suite des bombardements, le secteur n'est pas organisé; les boyaux quand ils existent n'ont guère plus de 50 centimètres de profondeur; les tranchées ne valent guère mieux; seul un élément de tranchée, dit de Douaumont, est assez profond mais n'a ni pare-éclats, ni parados et ses défenseurs sont pris à revers par deux mitrailleuses ennemies. Les défenses accessoires ne sont à peine ébauchées et le principal lieu de résistance est le trou d'obus. C'est dans ces mauvaises conditions que le 129e RI aura à tenir dix jours sous un bombardement continuel sans précédent et qu'il aura à résister à plus de quinze attaques.

"Dès2 le 4 avril, au point du jour, un "marmitage" effrayant, sur les premières lignes et le ravin de Fleury, mettent à vif, les nerfs des éléments nouveaux que le 129e met en ligne. Ce bombardement méthodique consiste tout d'abord en un arrosage général de tout le secteur par obus de 150 et 210; puis le feu se concentre d'abord sur les emplacements des réserves (village de Fleury, vallon de la Caillette, tranchées de soutien), puis sur les postes de commandement et sur les tranchées de première ligne qui sont battues , longtemps, avec une extrême violence. Quelques instants avant l'attaque, l'ennemi achève le nivellement des premières lignes par un tir intense de "minen" bien réglés; sur les soutiens, l'arrivée de gros obus redouble d'intensité... puis l'ennemi allonge son tir et forme un triple rideau, sur l'arrière et les cotés du point à attaquer, empêchant ainsi l'arrivée de renforts et démolissant les derniers points de résistance par un "tir d'encadrement". C'est le fameux " trömmelfeuer" (feu roulant), mis en oeuvre pour la première fois par les allemands à Verdun.

Au moment où l'artillerie française déclenche son C.P.O. (barrage préventif), l'attaque ennemie part. Il est 14 heures, le 4 avril 1916."

Cette attaque est menée avec un effectif d'environ deux bataillons. Accueillie par un feu violent de mitrailleuses et de mousqueterie, cette attaque est brisée net devant nos tranchées. En quelques points particulièrement éprouvés par les bombardements, les fantassins ennemis prennent pied et essaient de progresser. Des combats à la grenade commencent dans la tranchée du colonel Driant et les allemands qui y sont entrés y restent frappés à mort. Mais les pertes dans les rangs de l'armée française sont terribles.

Les troupes issues de la cavalerie et incorporées au 129e régiment d'infanterie sont jetées dans la guerre au plus terrible moment de la bataille. Malgré leur inexpérience, elle vont combattre avec héroïsme comme le rapporte l'Historique du 129e régiment d'infanterie: "Au cours de ce combat, les hommes du deuxième bataillon, "Commandant Maguin", venus exclusivement de la cavalerie en renfort après Frise, se sont montrés admirables. Plusieurs se sont mis en bras de chemise pour lancer la grenade plus loin et mieux à leur aise. Si quelques uns d'entre eux, les Hustaix, les Barbey... sont extraordinaires de vaillance et d'audace, tous rivalisent d'énergie et résistent héroïquement sur place, ne cédant pas un pouce de terrain et imposant leur valeur à l'ennemi".

Mais les attaques allemandes sur ce secteur vont durer jusqu'au 11 avril et causer d'effroyables pertes dans l'armée française. Désormais, le seul mot d'ordre est " TENIR".

Albert Jugé était un de ces hommes de la cavalerie, venus en renfort après Frise. Peut-être un de ceux commandés par le commandant Maguin lors de l'attaque du 4 avril. Très grièvement blessé entre le 4 et le 10 avril 1916, il fut ramené à l'arrière et hospitalisé à l’Hôpital temporaire de Montargis où il succombera des suites de ses blessures le 25 avril 1916.


 



Notes d’un poilu ayant combattu dans le 129e RI

à Verdun, 5e D.I., 10e Brigade.


4 avril 1916 : Pendant la nuit, le 129e RI monte en ligne sur les pentes du fort de Douaumont et du bois Morchée. Dès l'aube et une bonne partie de la journée, il subit un terrible bombardement allemand par obus de 150 et 210 sur tout son front. Les hommes se terrent dans leur tranchée, attendant l'éclat d'obus qui les frappera. Un grand nombre sont commotionnés ; ils sont sourds, hébétés, suffoqués. Leur visage et leurs mains ruissellent de sang qui coule par mille blessures (projection de terre, de pierre et de sable qui se mêlent à la poussière et forme des caillots affreux). Ils sont physiquement et moralement à bout de force.

Plus tard, dans un effort surhumain, ils parviennent à repousser à la grenade une attaque allemande.


5 avril : La nuit, les allemands attaquent et prennent 150 m de la tranchée Morchée. Quelques heures plus tard, 100 m de tranchée sont repris à la grenade.


6 avril : De 7 h à 14 h, les hommes subissent un bombardement aussi violent que celui du 4 avril. A 14 h 30, une nouvelle attaque est repoussée. Le 3e bataillon reçoit l'ordre de reprendre la tranchée Morchée et le boyau Vigoureux qu'il a devant lui et qui ont été perdus le 2 avril. Il sera aidé pour cela par le 36e R.I. La 9e et 10e compagnies partent d'un seul élan à la contre-attaque et reprennent le terrain en totalité. Deux  retours offensifs sont ensuite repoussés mais les pertes sont assez élevées.


7 avril : 4 nouveaux assauts allemands sont repoussés. Le 5e assaut oblige à évacuer la tranchée Morchée. Le bombardement allemand reprend dans l'après-midi.


8 avril : A 3 h, la 2e compagnie du 3e bataillon subit une attaque. Un poste ainsi qu'une barricade sont perdus mais reconquis aussitôt par une contre-attaque à la baïonnette. Au soir, aidé d'éléments du 36e R.I., le 129e R.I. lance une attaque sur les tranchées Couderc et Morchée. Les hommes parviennent à enlever la 1ere ligne et à progresser dans la seconde.


9 avril : Dans la matinée, la 11e compagnie du 3e bataillon aux ordres de l'adjudant Rithouey attaque vigoureusement et avance de 150 m. A sa droite, la 4e compagnie progresse de 80 m. Le soir, un nouvel assaut permet aux hommes de la 11e compagnie un nouveau gain de 70 m.


10 avril : A 14 h, au saillant de Douaumont, la 1ere compagnie subit un bombardement par obus de très gros calibres. A 15 h, une attaque Allemande lui fait perdre 40 m de terrain A 21 h 30, il contre-attaque et reprend le terrain perdu.


11 avril : La tranchée Morchée est de nouveau perdue.


12 avril : Le 129e RI reçoit des renforts du 5e R.I. La lutte au sud de Douaumont a repris à 18 h. A 22 h 30, une contre-attaque française sur la tranchée Morchée échoue.


13 avril : A 9 h 30 et à 16 h, deux attaques allemandes sur la tranchée de Douaumont échouent.


14 avril : Pendant la nuit, le 129e régiment d'infanterie est relevé par les 9e et 18e B.C.P. et les 120e, 147e et 328e Régiments d'infanterie.


En 9 jours, la tranchée Morchée est passée trois fois d'un camp à l'autre. Elle reste finalement aux mains de l'ennemi.  

                                                       

Du 24 au 27 mai, le  régiment est relevé peu à peu. Il a perdu avec les 36e, 74e et 274e Régiments d'infanterie, 130 officiers et 5507 hommes de troupe.


Les régiments de Dragons

Les Dragons en 1916

Au début de la guerre 14-18, la cavalerie comprend :

• La cavalerie légère : Les Hussards et chasseurs à cheval qui devaient "jouer" les éclaireurs.

• La cavalerie lourde : Les Cuirassiers chargeaient les colonnes de fantassins ennemis et devaient profiter de toute brèche dans la défense adverse.

• Le cavalerie d' intervention : Les Dragons qui passaient après la charge des cuirassiers et pouvaient se porter en avant de la ligne de bataille. Les Dragons ont une particularité dans la cavalerie ; ils sont à l'origine des fantassins montés et gardent cette spécificité dans leur mission de combat. C'est une force d'action rapide; les dragons peuvent combattre a pied quand le combat à cheval est momentanément impossible. Ils ont outre la mission de combat de cavalerie (charges, observations, éclairage, protection des ailes). Ils sont envoyer sur les points stratégiques (ponts, villes, nœuds ferroviaires).


Les Dragons: uniformes, équipement, armement


La crinière est noire à l'exception des trompettes (qui portent aussi des épaulettes à franges blanches) il reçoit un couvre casque, à l'origine en coton blanc, couleur destinée à distinguer les parties dans les manœuvres, il sera confectionné en cretonne kaki pâle pour le départ en août 1914.

Le bonnet de police: il est fait usage du bonnet de police mod.1891

La tunique: basée sur le modèle 1883 des cuirassiers, elle se distingue par un collet blanc, des pattes de collet en drap bleu foncé avec numéros en drap garance découpé, des trèfles blancs (après 1905) et des parements blancs. Initialement prévue dès 1900 et s'imposera réellement qu'en 1914.

La culotte : Culotte de drap garance, basane en drap également garance devant et derrière, liseré bleu.

Houseaux mod. 1905. il s'agit de fausses bottes recouvrant des brodequins. Ils sont complétés d'une paire d'éperons.

Bidon de cavalerie mod.1884 : La troupe fait usage du bidon mod.1884 avec son quart et recouvert d'une enveloppe en drap gris de fer bleuté.

La lance : La troupe et les sous-officiers portent la lance, à l'exclusion des maréchaux-des-logis chef, des adjudants, des trompettes, des mitrailleurs, des maréchaux-ferrant-sapeurs, des conducteurs, des ordonnances des médecins et des infirmiers qui portent le revolver.

La carabine : il s'agit du modèle 1890 deuxième type de 1894. Elle est accompagnée d'un cartouchière d'un contenance de 18 cartouches portée sur le devant à droite.

Le revolver : mod.1892.

Le sabre : mod.1882 porté à la selle.

La selle et harnachements : comme toute la cavalerie ils sont dotés de la selle et des harnachements mod.1874.


GALERIE PHOTOS


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